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Diapason : 650 mm
Longueur du corps : 487 mm
Épaules : 290 mm
Taille : 245 mm
Hanche : 370 mm
Poids : 1850 grs
Rosace : padouk, péroba jaune, érable, ébène, bubinga
Chevalet : palissandre des indes
Fond et éclisses : Macassar
Filets de bord : vouacapoua americana, peroba jaune ondé, poirier.
Vernis : intérieur (fond et éclisses) : encollage benjoin/gomme sandaraque
Extérieur : fond dur PU satiné brossé
La spécificité de ce model et son double chevalet , la pièce maîtresse de la « fabrication » du son.
J'ai séparé l'attache des cordes et le "porte sillet", mon idée était de réduire le "basculement" du chevalet traditionnel qui creuse la table. Effectivement cet éffet est atténué et en plus le son de la guitare gagne en emplitude et en profondeur. Après 5 ans de recul tout les instruments fait selon ce modèl se comporte très bien. La plénitude du son, comme sur toute les guitare avec la table en épicéa viens au bout de 2 ans mais je trouve que le son est malgré tout plus rapidement interessant qu'avec un chevalet traditionnel.

La tête de manche, signature du luthier, est une recherche, d’abord pour savoir ce qui s’est déjà fait, et ensuite pour trouver un dessin personnel qui s’accorde avec l’esthétique générale de la guitare. J’ai choisi de retrouver les placages que j’ai utilisés pour les filets de bord plus un placage de palissandre dos Santos avec des « zébrures » qui m’ont permis d’animer cette surface avec un effet « miroir » qui forme un chevron. Comme pour toute l’esthétique de ma guitare j’ai privilégié les courbes. Les chanfreins sont là pour adoucir la forme générale.
Sur le modele présenté ,la largeur des fenêtres pour accéder aux mécaniques a été réduite en façade. Depuis j'ai privilégié une ouverture plus grande comme sur mes modèle plus traditionnels.
Le manche, érable ondé, est renforcé avec une tige en carbone pour éviter toute déformation. La précision de rectitude du manche est primordiale pour le réglage et la facilité de jeu du guitariste. C’est pour cette raison que je travaille ma touche en hélice. Cela permet d’avoir 1mm de plus, en hauteur, au niveau des basses à la 12 ème case, tout en ayant un plan de corde parfaitement plat ce qui est le plus confortable pour les musiciens. A contrario, le choix d’un sillet de chevalet plus haut au niveau des basses, voile le plan des cordes dont le touché devient moins agréable. J’ai choisi de masquer les bord des frettes pour des raisons esthétiques. Le montage du manche est fait à la Française.
Le corps
J’ai passé beaucoup de temps à dessiner les contours, et le résultat est une forme faite uniquement de courbes sans aucune section de droite. Après de nombreux essai j’ai trouvé l’équilibre épaules /taille/hanches que je trouve d’une esthétique idéale.
J’ai choisi le macassar pour sa beauté et surtout pour sa qualité acoustique qui est comparable au palissandre indien. J’aime les guitares un peu lourdes, la masse du bois fournit un son profond et riche, et aide à sa longueur de résonnance.
Je passe un encollage à l’intérieur du corps de la guitare.Celui-ci laisse le bois respirer mais ralentit de manière importante l’échange hydrique entre l’air et le bois. De ce fait la guitare tient l’accord même dans les conditions très changeantes d’une salle de concert.
La table d’harmonie et son barrage, en épicéa, est la partie la plus passionnante des recherches. C’est elle qui va donner toutes les qualités de timbre, de puissance et de personnalité de l’instrument.
Mais le barrage en dehors de ses facultés mécaniques et acoustiques va aussi faire qu’une guitare sera facile et agréable à jouer. J’ai conçu ce barrage, à force de recherches, pour avoir un touché de corde très agréable, « facile », et très dynamique, mais qui ne sature pas facilement. Cela donne une guitare puissante mais qui garde toutes ses qualités expressives et son timbre, quel que soit le jeu du musicien.
Différentes lectures mon appris que la contrainte longitudinale, modérée, de l’épicéa d’une table d’harmonie, donne un meilleur résultat acoustique. C’est pour cela que je fais une table assez « voutée ».
J’ai voulu une rosace qui puisse être différente sur chacune de mes guitares. J’improvise donc cette « mosaïque » de bois précieux dans la feuillure, cela personnalise chaque instrument de manière unique.
Les filets de bords sont composés de 9 placages. Intégré au milieu de filets noir et blanc, le peroba jaune ondée donne une impression dorée dont l’aspect change suivant l’orientation de la lumière.
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